Depuis 10 ans, le cabinet d’audit KPMG réalise une étude annuelle auprès de 200 décideurs du secteur des infrastructures et de la construction pour analyser l’impact des nouvelles technologies sur les business models et la création de valeur. Pour l’installateur, ce sont des résultats utiles afin d’anticiper l’évolution de son entreprise et s’adapter aux transformations du marché. Voici un aperçu des principales conclusions de la dernière édition de l’étude.
Des enjeux perçus, mais une frilosité à l’usage
L’étude révèle que si les décideurs du secteur des infrastructures et de la construction ont conscience de la disruption technologique, ils sont seulement 8 % à avoir adopté les nouvelles technologies et 1/3 accuse même un retard dans le domaine. Les chiffres montrent également que si des transformations digitales sont identifiées comme indispensables dans le secteur du bâtiment, notamment pour penser construction intelligente et de long-terme, les structures de taille moyenne et les TPE rencontrent des difficultés à financer le changement, ce qui conduit souvent à l’immobilisme dans le domaine. Ce sont les structures de taille importante, bénéficiant d’une certaine capacité d’investissement, qui ont le plus rapidement évolué technologiquement.
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Une innovation pleine d’avantages
Selon l’étude, 1/4 des décideurs pense que les risques liés à leur activité vont croître prochainement parallèlement à la complexité des projets à réaliser. Ils sont alors conscients que l’utilisation d’outils innovants de gestion des risques, d’efficacité économique et de performance vont les aider à mieux gérer ces inconnus pour répondre à la demande des clients.
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Des projets disruptifs déjà initiés
Si le BIM (Building Information Modeling ou Modélisation des Informations du Bâtiment), et le contrôle à distance rencontrent un franc succès puisque 61 % des répondants affirment l’utiliser, d’autres outils peinent à percer même s’ils commencent à se démocratiser : la robotique ou l’automatisation par exemple. L’étude rapporte également que ces solutions ne sont pas utilisées au maximum de leur capacité, notamment sur le plan de l’analyse de données qui est souvent mise de côté.
Si la technologie gagne peu à peu le secteur de la construction, l’étude affirme également qu’elle ne remplacera pas les fondamentaux de la gestion de projet, ces derniers devant être améliorés. En effet, un dirigeant sur deux identifie la faiblesse du management de projet comme étant la première cause à l’origine de la non performance sur les chantiers, devant les estimations incorrectes.
L’adoption des nouvelles technologies de performance et d’efficacité économique, bien que coûteuse, constitue aujourd’hui un avantage concurrentiel de taille dans le secteur du bâtiment : faiblement intégrée, aux atouts multiples pour penser les projets sur le long terme et directement en lien avec les enjeux d’efficacité énergétique. De quoi commencer à mettre de côté pour envisager de prochains investissements ! Dans l’immédiat, l’enjeu reste surtout le management de projet sur les chantiers, qui a des impacts directs et conséquents sur leur performance.
* Source : https://home.kpmg.com/fr/fr/home/media/press-releases/2016/10/global-constructon-infrastructure-sruvey-btp-disruption-technologique.html
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